Une autre façon de vivre Dubaï : le vent dans les cheveux, le désert à l’horizon
Dubaï. Ce nom évoque immédiatement des gratte-ciel scintillants, des centres commerciaux démesurés, des hôtels de luxe et une débauche de modernité. Mais derrière les images d’Épinal, cette cité futuriste recèle un autre visage : celui de la liberté, de l’évasion, et du désert envoûtant qui s’étend aux portes de la ville. Et si vous découvriez cette métropole vertigineuse… à moto ?
J’ai toujours eu cette fascination pour les grandes étendues désertiques, pour leur silence qui contraste si fort avec le tumulte des villes. Alors, lorsque j’ai posé le pied à Dubaï, j’ai cherché à dépasser les clichés. Et quoi de mieux que de prendre le guidon d’une moto pour se perdre dans l’inattendu ?
Pourquoi louer une moto à Dubaï ?
La location de moto à Dubaï n’est pas seulement une aventure pour motards chevronnés en quête de sensations fortes. C’est surtout une façon singulière, viscérale presque, de s’immerger dans l’ambiance complexe de cette ville entre Orient et Occident, entre mirages technologiques et traditions millénaires.
Avec ses routes parfaitement entretenues, ses infrastructures modernes et ses paysages contrastés — des urbanismes futuristes aux plaines arides — Dubaï est un terrain de jeu rêvé pour les deux-roues.
- La circulation y est relativement fluide, surtout en dehors des heures de pointe.
- Le climat, bien que chaud, est sec : idéal pour rouler tant que l’on évite les heures les plus chaudes en été.
- Les paysages à quelques kilomètres de la ville sont dignes d’un décor de cinéma.
Quelle moto choisir selon votre itinéraire ?
Tout dépend, bien sûr, de votre projet. Balade urbaine entre les gratte-ciel de Downtown et le port traditionnel de Deira ? Ou aventure dans les dunes blondes d’Al Qudra ?
- Les scooters et motos urbaines sont parfaits pour découvrir le centre-ville. Légers, maniables, ils permettent une circulation aisée entre les quartiers, du luxueux Dubai Marina aux ruelles parfumées de Bastakiya.
- Les cruisers ou grosses cylindrées, type Harley-Davidson, sont conseillées si vous rêvez de longer les autoroutes désertiques et sentir le vent chaud fouetter votre veste de cuir. Ces engins sont parfaits pour la route D63 vers Bab Al Shams ou encore l’époustouflante route Hatta vers les montagnes.
- Les motos tout-terrain s’adressent aux amateurs de sensations fortes. Elles deviennent vos complices pour affronter les dunes du désert à la manière d’un rallye Dakar, avec tout ce que cela implique en termes de frissons… et de sable dans les bottes !
Explorer la ville en moto : les incontournables sous un autre angle
Rouler en moto à Dubaï, c’est s’offrir une autre perspective. À moto, vous devenez fluide. Vous glissez entre les architectures audacieuses comme si vous regardiez les buildings danser. Voici quelques passages obligés :
- La Sheikh Zayed Road : colonne vertébrale de la ville, cette immense artère relie les quartiers les plus emblématiques. En deux roues, elle devient un ruban d’argent bordé de verre et d’acier.
- La Palm Jumeirah : cette île en forme de palmier semble toute désignée pour une escapade en fin d’après-midi. Le panorama depuis la pointe est saisissant, et les hôtels y proposent souvent un parking sécurisé pour les motos.
- Al Fahidi : suivez les ruelles pavées de ce quartier historique pour ressentir le cœur culturel de Dubaï battre encore. Même en moto, on croise ici des regards qui racontent une autre histoire, moins tapageuse, plus enracinée.
À la conquête du désert : escapade vers le silence doré
Une fois la ville dépassée, un autre monde s’offre à vous. Moins de béton, plus de sable. Moins de bruit, davantage de vent. Mettre le cap vers Al Qudra Lakes, c’est se laisser happer par des panoramas où les lignes de l’horizon se délitent dans la lumière. Une douce impression d’infini.
N’oubliez pas de faire une pause à l’observatoire de faune avant d’arriver au lac. Des oryx, des flamants roses, et parfois même des dromadaires s’offrent en spectacle dans cet écosystème façonné par la main de l’Homme mais apprécié par la nature.
Les plus téméraires pourront s’aventurer vers la route de Hatta. Sur la selle de ma moto, j’ai pris cette route bordée de montagnes ocres, aux épaisseurs ondulantes. Loin de l’effervescence urbaine, chaque virage ouvrait sur un nouvel émerveillement.
Conseils pratiques pour une location sans accro
Louer une moto à Dubaï, c’est simple, mais mieux vaut être bien préparé. Voici quelques recommandations tirées de mon propre voyage :
- Permis international : indispensable. Vérifiez que votre permis français est bien accompagné d’un permis de conduire international en anglais ou en arabe.
- Assurance : exigez toujours une couverture complète, notamment pour les accidents. Le désert ne pardonne pas les imprudences.
- Équipement : apportez votre casque si vous êtes pointilleux (certains loueurs en proposent d’allure douteuse). Gants, veste légère et chaussures fermées sont essentiels, non seulement pour le confort, mais aussi pour votre sécurité.
- Hydratation : la chaleur est trompeuse. Glissez une petite sacoche avec une gourde réutilisable dans votre sac à dos, et buvez régulièrement.
- GPS hors ligne : bien qu’ultra connectée, certaines zones désertiques ont un signal capricieux. Prévoyez une appli GPS comme Maps.me ou Here WeGo, accessibles sans Internet.
Anecdote : une tempête de sable sur la route d’Al Madam
Une fin d’après-midi, alors que je m’étais laissée tenter par une échappée vers le mystérieux village fantôme d’Al Madam, le ciel a subitement changé. Le soleil déclinait à peine que l’horizon se teintait de cuivre. En quelques minutes, une brume sableuse est venue voiler la route.
J’ai dû m’arrêter, la visière à moitié bouchée, les grains de sable fouettant mes joues comme des aiguilles brûlantes. Moment suspendu. Il n’y avait plus rien que le silence très dense, cette sensation étrange d’éternité, et moi. Un 4×4 est passé lentement, le conducteur m’ayant adressé un petit geste d’encouragement. Puis la tempête s’est dissipée aussi vite qu’elle était venue. Le désert aime jouer avec ceux qui s’y aventurent sans prévenir.
Combien ça coûte et où louer ?
Les prix varient évidemment selon la moto choisie et la durée de location. Pour vous donner une idée :
- Un scooter 125cc peut coûter entre 100 et 150 AED la journée (25 à 40 euros).
- Une grosse cylindrée Harley-Davidson ou BMW GS peut aller jusqu’à 600 AED/jour (environ 150 euros), voire plus.
- Pour les aventuriers en quête de off-road, attendez-vous à un tarif équivalent, avec souvent un supplément pour l’équipement de sécurité.
Voici quelques loueurs reconnus localement :
- BMW Motorrad Dubai – Pour les fanas d’enduro et les longs trajets.
- Royal Rider Rental – Large choix et bons conseils pour les itinéraires désertiques.
- Dubike Rental – Spécialistes du deux-roues urbain.
Un voyage au rythme du moteur et du sable
Voyager à moto à Dubaï, c’est s’offrir un face-à-face intime avec cette ville double : effervescente et immobile, moderne et ancestrale. C’est sentir battre son cœur à 100 km/h, puis l’apaiser dans les vapeurs dorées du désert. C’est entretenir ce fragile équilibre entre adrénaline et contemplation, celui-là même qui, parfois, nous rend plus vivant que mille couchers de soleil.
Alors, si vous avez soif d’évasion et un goût certain pour les grands espaces, enfourchez une moto, et laissez Dubaï vous guider… par ses routes, ses vents, et son mystère.